Les Polders
Les Polders
Dépolderisation
Depuis un millénaire environ, l'homme conquiert des terres à la mer pour profiter de l'excellente qualité des sols marins et ainsi augmenter sa production agricole. Cela représente actuellement environ 15000 km2. La politique de poldérisation a pris fin dans les années 70 pour les conquêtes à visée démographique ou agricole et vers 1990 pour les conquêtes à finalité protectrice. La tendance est plutôt à l'abandon des polders plus petits ayant un entretien trop difficile et trop coûteux. Cela est lié à l'évolution de la politique européenne. La dépoldérisation est souvent moins couteuse que l'entretien des digues même s'il y a ensuite une construction d'une autre digue pour se protéger des crues.
Ajouté à cela, des contestations des endiguements aussi bien pour le but agricole que défensif. En effet, des zones entières d'étendue d'eaux sont asséchées en détruisant la faune et la flore.
Cette dépoldérisation engendre tout de même des problèmes. En effet, dans certains pays, les polders sont une histoire de culture et de dur labeur au fil des siècles. C'est le cas de la Hollande ravagée en 1953 par la plus grosse crue du siècle. Cela parait inconcevable pour ces habitants de restituer aussi facilement des terres qui ont causé tant de pertes (plus de 1800).
Il existe cependant beaucoup de dépoldérisations en Europe Occidentale pour différentes causes.
Les « dépoldérisations à visée environnementale » sont les premières à avoir été expérimenté. Elles relèvent toutes d’une volonté d’améliorer la qualité de l’environnement littoral. Elles sont généralement effectuées dans des polders en déprise.
Les « dépoldérisations à visée protectrice » sont celles qui sont liées aux nouvelles modalités de défense contre la mer avec création en arrière d'autres protections plus efficace.
Dans le cas des « dépoldérisations à visée touristique » le retour des terres à la mer est un outil pour le développement local (intérêt environnemental et paysager avec les activités touristiques associées).
Les « dépoldérisations compensatoires » constituent le quatrième type de restitution à la mer rencontré en Europe. Il s’agit d’opérations qui n’ont été mises en œuvre que par l’obligation de compenser des dommages causés à l’environnement littoral par de grands travaux. Ces derniers relèvent soit de la politique de protection côtière, soit de la politique de développement industriel et portuaire.
Ces quatre types de dépoldérisation présentent néanmoins des similitudes. Rares sont les dépoldérisations qui ne sont conduites que pour un seul objectif. Celui-ci, bien que majeur, s’accompagne généralement d’objectifs secondaires, allant dans le sens d’une intégration toujours plus grande de la gestion côtière comme une atténuation de la houle grâce à un marais implanté devant la digue.
Les dépoldérisations à visée touristique peuvent aussi avoir une finalité environnementale ou compensatoire. C'est le cas pour le polder du Perkpolder lié à l'approfondissement du chenal de l'Escaut menant au port d'Anvers.
samedi 29 janvier 2011